Les prévisions d'experts pour 2024 - Services Financiers Dominique Leblanc

Le 19 janvier 2024
 

Bonjour,
 
Que nous réserve 2024?
 
Nous n’avons pas de boule de cristal! Nous ne pouvons pas faire des prévisions infaillibles. Mais nous pouvons vous colliger les opinions d’experts en matière d’économie.

Voici une variété d’opinions venant des quatre coins de la planète.
 
Prévisions pour le Québec
En ce matin du 21 décembre, Les chiffres de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) indiquent que le PIB réel de la province a diminué de 0,2 % au troisième trimestre. Donc, nous sommes en récession technique. Plusieurs observateurs nuancent cette affirmation.
Benoit Valois-Nadeau et Alex Fontaine dans l’édition du 21 décembre du journal Le Devoir rapporte les paroles de M. Dalibor Stevanovic, professeur au Département des sciences économiques de l’UQAM. Il estime « plutôt faibles » les probabilités que le Québec soit en récession d’ici deux ans en raison de la vigueur du marché de l’emploi.
La Banque du Canada serait-elle en voie d’accomplir « l’atterrissage en douceur » tant espéré, c’est-à-dire de réussir à réguler l’inflation en évitant une récession ? « Je pense que c’est en train de se faire », soutient M. Stevanovic.
« Le fait d’avoir deux trimestres négatifs consécutifs n’est pas un critère suffisant pour déclarer une récession », affirme Stephen Gordon, directeur du département des sciences économiques de l’Université Laval.

Prévisions pour le Canada
Débutons par un extrait du discours du gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, le 15 décembre dernier. « Les effets des augmentations de taux passées vont continuer à se faire sentir dans l’économie, ce qui va ralentir les dépenses et limiter la croissance et l’emploi, peut-on lire dans les remarques préparées par M. Macklem. Malheureusement, c’est ce qu’il faut faire pour bien freiner l’inflation. »
Cette faiblesse contribuerait à ramener l’inflation vers la cible, ajoute-t-il, ce qui permettrait d’ouvrir la porte à des discussions sur une réduction des taux.
Il prévient toutefois qu’il n’y a pas de garantie et que des obstacles pourraient se dresser en cours de route.

Qu’en pensent les économistes ?
Gérard Bérubé rapportait dans l’édition du 6 décembre dernier du journal Le Devoir : « La Banque du Canada maintient sa pause, mais la détérioration en accéléré de l’activité économique et de la santé financière des particuliers et ménages amène la question. À quand le recul des taux d’intérêt ?
Les prévisions des économistes recensées par l’agence Bloomberg parlent d’une réduction du taux directeur ciblant le début du repli au deuxième trimestre de 2024 avec un taux cible au jour le jour revenant à 3 % au deuxième trimestre de 2025.
Mais pour l’économiste David Rosenberg, il ne fait pas de doute que la Banque du Canada va devoir réduire ses taux d’intérêt plus vite et plus fortement que ce que le consensus prévoit pour faire face au choc du renouvellement hypothécaire, qui menace un cinquième du revenu disponible canadien.

Qu’en pensent les consommateurs ?
Gérald Fillion affirmait sur les ondes de Radio-Canada, le 2 décembre dernier : « La consommation stagne depuis deux trimestres, ce qui pourrait affaiblir davantage l’économie. Selon Desjardins, la consommation réelle par habitant a reculé de 1 % depuis un an.
Les Canadiens épargnent davantage, ce qui n’est pas une mauvaise chose en soi. Mais c’est un signe d’inquiétude et d’incertitude. Le taux d’épargne est passé de 4,7 % au 2e trimestre à 5,1 % au 3e trimestre de 2023. Autrement dit, les ménages ont épargné 5,1 % de leur revenu disponible au cours du trimestre. La moyenne était de 2,4 % entre 2015 et 2019.
D’ailleurs, l’indice de confiance des consommateurs du Conference Board du Canada est plus bas actuellement qu’au début de la pandémie et que durant la crise financière de 2008-2009. Surtout, sachant qu’une hausse de taux peut mettre jusqu’à huit trimestres avant de faire pleinement effet, les majorations annoncées depuis mars 2022 n’ont donc pas encore eu leur plein effet sur la consommation au Canada.
 
Traversons la frontière
Débutons par le Wall Street Journal
Dans son édition du 14 décembre, le journal nous rappelait les deux mandats de la FED (Federal Reserve) : dompter l’inflation et maximiser l’emploi. Greg Ip prédit qu’en 2024 la FED cessera de concentrer son activité sur l’inflation pour s’occuper aussi de l’emploi. Et m. Ip insiste pour dire que la Fed restera vigilante en ce qui concerne l’inflation.

La Réserve fédérale américaine
Lors de son allocution du 13 décembre dernier sur le parquet de Wall Street, le président de la FED se disait satisfait de la situation de l’emploi, mais voulait surveiller de près l’évolution de l’inflation. Les observateurs économiques s’entendent pour dire qu’il pourrait y avoir deux ou trois baisses de taux en 2024.

Nos observations et conclusions
Comme vous avez pu le constater, les observateurs sont d’un optimisme prudent pour 2024. Optimistes parce que les signes vitaux de l’économie sont au jaune, en train de virer au vert. Prudents parce qu’il y a trop d’instabilité politique dans le monde et ces indicateurs pourraient tourner au rouge rapidement.

En 2024, nous nous engageons à demeurer très vigilants et à vous informer des développements économiques qui pourraient affecter votre sécurité financière.
 
Dominique Leblanc, votre conseiller en mieux être financier

Conseiller en sécurité financière rattaché à
Services Financiers Dominique Leblanc inc.
Représentant en épargne collective rattaché à
Groupe Cloutier Investissements inc.

Sources : Journal Le Devoir, Journal La Presse, Radio-Canada, Wall Street Journal, The Economist, Federal Reserve, ABC News,